Déclaration publique de Peter Joseph, traduite par l’équipe linguistique du mouvement francophone:
L’association faite par les médias grand public entre « Zeitgeist » et les meurtres de Tucson
J’ai pris connaissance du fait que diverses organisations d’information grand public commencent à faire des liens entre mon film de 2007, « Zetigeist : The Movie » et les meurtres tragiques perpétrés par un jeune homme extrêmement perturbé à Tucson, en Arizona. Ces médias commencent aussi doucement à faire le rapprochement entre mon documentaire de 2007, ma série de films en entier et le Mouvement Zeitgeist, dont je suis le fondateur. Franchement, je trouve que cet amalgame extrêmement irresponsable de la part de ABC, NBC et leur affiliés ne fait que démontrer encore une fois la nature fourbe et déloyale de l’Establishment des médias en Amérique aujourd’hui.
Il semblerait que tout ait commencé par un commentaire sur NBC news qui cite mon film ainsi que d’autres films « influents », tel que le film « Donnie Darko » de Richard Kelly, et cela s’est ensuite propagé à ABC News où seuls « Zeitgeist: The Movie » et la série elle-même ont été retenus. Cela disait : « Olser a désigné une série de documentaires en ligne appelée « Zeitgeist » comme ayant possiblement influencé l’homme (le meurtrier) ».
La série aborde les économies financières actuelles.
« Je pense vraiment que ce documentaire « Zeitgeist » a eu un impact profond sur l’esprit de Jared et sa façon de voir le monde dans lequel il vit, » a dit Olser. »
abcnews.go.com/US/tucson-shooting-friend-jared-loughner-speaks-motive-alleged/story?id=12597092
Lorsque nous nous penchons sur l’histoire de la violence aléatoire ou d’autres formes de comportements hautement agressifs, irrationnels et aberrants, nous observons un modèle courant de réactions de la part du public et des médias dans leur tentative pour expliquer des actes extrêmes de ce genre. Plutôt que d’examiner en profondeur la nature bio-psycho-sociale du développement social humain et le large spectre des influences qui créent et façonnent chacun de nous de manière unique et parfois préjudiciable, ils choisissent la facilité. La première chose qu’ils font c’est d’ignorer toutes les connaissances scientifiques sociales modernes à propos de ce qui génère la motivation humaine positivement ou négativement, car les prendre en compte ne peut mener qu’à remettre en question le système social lui-même et par conséquent le « zeitgeist » (zeitgeist veut dire : le climat spirituel/intellectuel du moment/de la culture) en général.
Globalement, il est historiquement assez juste de dire que les médias grand public n’ont simplement aucun rapport avec la volonté de remettre en question le statu quo. Les limites du débat sont fermement posées. Virtuellement toutes les idées, les personnes ou les groupes qui ont réussi a changer le monde pour le meilleur et qui ont été ensuite salués comme des héros par l’opinion publique, ont été à leurs débuts condamnés par ceux dans les médias grand public qui supportent la vision dominante du monde de l’époque. Même Martin Luther King Jr, un homme merveilleux, paisible et aimable, qui a plus contribué à notre progrès social que n’importe quelle autre personnalité humanitaire dans l’histoire des USA, était surveillé par la CIA et publiquement humilié comment étant « communiste », ce dont il a même du se défendre devant l’assemblée du congrès. En fait, vous pouvez être assurés que si King était vivant dans le paradigme d’aujourd’hui et recherchait une forme de justice équitable il serait considéré comme un « Terroriste ».
Donc, encore une fois, plutôt que d’adopter la vision scientifique, les médias grand public cherchent souvent à mettre en avant un seul point problématique et à s’y cantonner. Après tout, c’est bien plus facile, présentable et simpliste pour le grand public de penser que la troublante réalité d’actes meurtriers de masse en apparence aléatoires ne sont le fruit que « d’une seule influence » et que donc il est logique de penser que si cette influence disparaît, le monde retrouvera son équilibre. Cela donne au public une fausse réponse, une fausse problématique sur laquelle réfléchir, dans un monde qui est en réalité ambigu et complexe de par ses influences sociales et biologiques. Tout groupe, support de communication ou jeu de données qui est de contre-culture ou qui même essaye de remettre en question le statu quo, sera très souvent blâmé et traité comme le bouc-émissaire.
Par exemple, les groupes de musique de nature contre-culturelle ont été historiquement les bouc-émissaires favoris en ce qui concerne les meurtres ou la violence. En 1990, le groupe de rock Judas Priest a même été traîné en justice pour son « rôle » dans l’affaire de 1985 qui concerne des coups de feu que se sont auto-infligés James Vance, 20 ans, et Raymond Belknap, 18 ans, à Reno au Nevada. En 2008, le groupe Slipknot a publiquement été lié/blâmé à un meurtre dans un collège d’Afrique-du-Sud. Même la chanson « Helter-skelter » des Beatles a été associée aux incitations au meurtre de Charles Manson. Et ce ne sont là que quelques exemples… et franchement, il est tout simplement pathétique de chercher à éviter la vraie nature du problème, qui est l’environnement socio-économique lui-même.
Ne vous trompez pas. C’est le système social qui est à blâmer pour la folie meurtrière de Jared Loughner – pas un fameux documentaire en ligne qui est réputé comme étant le documentaire le plus vu de toute l’histoire d’internet. Est-ce que les 200 millions de personnes qui ont vu le film se préparent aussi à des folies meurtrières ? Je ne crois pas.
Dans mon nouveau film : « Zeitgeist : Moving Forward », je présente un psychologue renommé de la criminalité de Harvard du nom de Dr. James Gilligan, qui a été chef du Centre pour l’Étude de la Violence à l’École Médicale de Harvard pendant plusieurs années. Dans son travail, auquel il a consacré toute sa vie, qui consiste à fréquenter les plus dangereux et violents agresseurs que le système des USA a produit, il a trouvé quelques tendances basiques. La tendance la plus commune est le problème social de la « honte ». Notre système socio-économique produit intrinsèquement de la division sociale, et il en résulte une tendance naturelle à la dépréciation des autres. C’est un fait scientifique que les tueurs en série et ceux que nombreux aujourd’hui considèrent comme « diaboliques », sont le produit de plusieurs années à subir la honte, l’humiliation et la dépréciation. Leurs actes violents sont une réaction à ces sentiments fortement oppressifs, et une réelle solution à ces actes ne peut survenir que de la volonté de faire disparaitre la source réelle de tant de souffrance émotionnelle. Vous pouvez remarquer que la plupart des autres pays sont loin derrière le niveau de violence que nous voyons aux USA. Les USA sont la capitale de la violence avec 30 à 300 fois plus d’actes de violence que n’importe quel autre pays. Pourquoi ? Nous avons produit plus de tueurs en série aux USA que tous les autres pays réunis. Vous remarquerez que les médias grand public ne posent jamais cette question.
Si qui que ce soit voudrait comprendre pourquoi de plus en plus de gens dans le monde moderne finissent comme Jared Loughner et pourquoi ces modèles ne vont faire que se multiplier au fil du temps dans ce système, je suggère le livre « Violence » par le psychologue de la criminalité de Harvard, le Dr. Gilligan.
En conclusion, il est évident que la série des films Zeitgeist concerne la pensée critique en regard de divers problèmes sociaux et remet en question beaucoup de notions erronées considérées comme des faits par la culture moderne. Elle promeut aussi explicitement la non-violence, l’unité des Hommes et le développement humain prospère en se basant sur la vérité et la science.
Quiconque souhaite réellement comprendre les travaux peut les consulter en ligne gratuitement sur zeitgeistmovie.com, et mon nouveau film, qui détaillera comment un système social innovant et humain peut fonctionner, sera projeté dans 315 salles dans 60 pays et en 30 langues à partir du 15 janvier 2011. www.zeitgeistmovingforward.com